Archive for the 'film xavier Grall' Category

22
Nov
11

Xavier Grall, de Landi à Pont-aven


A  Landivisiau où il est né, la médiathèque porte son nom. A Pont-aven ou il vécut avec sa famille, une promenade Xavier Grall et une médaillon en bronze sur  une sculpture  de granit .1981-2011, trente ans ont passé, Xavier est mort à 51 ans et c’est déjà le temps des commémorations. La première page de la revue Bretons. Rien dans la presse nationale. Heureusement, réeditions de ses textes chez Terre de brumes et chez Rougerie. un livre de peintures de Mathieu Dorval avec des textes de Marc Pennec et de Yvon Le Men.  Je suis invité  par les deux municipalités à présenter le film. Comment dire l’absence de sa voix, de son style ?  Dans cette époque soumise à la loi des financiers, où la révolte semble étouffée par les peurs, que dirait-il?

« Cette promesse de soleils rouges qui glissent dans l’Iroise les soirs d’été, de chemins tièdes qui rêvent du monde, de rafales qui hurlent dans les cheminées et de bruines qui nous iront toujours si bien au teint et à l’âme. « Ne pas reculer. Ne reculer jamais… En route. “ ( extrait de “Barde imaginé” )

30
Oct
10

Novembre 2010/ mois du doc : diffusions


  • Apres Rennes, Moellan, Brest….Le film « Xavier Grall, lettres à mes filles »
    sera présenté dans le cadre du mois du Film documentaire. :
    à Arradon (56) le 5 Novembre en présence d’Alain Rémond/ médiathèèque d’Arradon 20H30
    à Combourg(35), le 13 novembre, festival les Confidentiels, cinéma Le Chateaubriand à 20H30
    à Quimper(29), le 19 novembre, cinéma le Chapeau Rouge , 20H30et

    à Chatillon-en-Vendelais, le vendredi 17 décembre.

25
Jan
10

réactions au film/ revue de presse


Bernard Boudic, rédacteur en chef de place publique.

Xavier Grall est vivant ! Ce dimanche de janvier, il y avait foule – près de 800 personnes – aux Champs Libres pour voir en avant-première, à l’invitation de France 3, le superbe film d’Ariel Nathan « Lettre à mes filles ». Et Pascal Aumasson, le directeur du musée de Bretagne, a été bien inspiré de réagir si vite et d’organiser dans la foulée une deuxième projection. Il y a pourtant bientôt trente ans que le journaliste, poète et romancier, épuisé par la maladie, dévoré par ses passions, a quitté Bossulan – sa maison de Nizon, paroisse de Pont-Aven. Mais il faut croire qu’il parle toujours à nos rêves et à nos révoltes, de sa voix pressée comme une angoisse, par-dessous ses cheveux de barde qui lui mangeaient le visage creusé par trop de nuits sans sommeil. Quatre de ses cinq filles, Catherine, Isabelle, Lucie et Geneviève – Véronique est gravement malade – étaient présentes sur scène au côté du réalisateur, sans doute heureuses et un peu surprises par la force de cet hommage posthume rendu à leur père. Dans le film sensible et pudique d’Ariel Nathan, elles racontent avec une douceur parfois gentiment agacée les relations épistolaires très suivies que leur père a entretenues avec chacune d’elles, la difficulté aussi qu’elles ont éprouvée, sous le regard lumineux de leur mère, à vivre dans son ombre, « juments emballées dans un grand galop à la recherche du bonheur » selon leur mot commun lu par Isabelle. Oui, Xavier Grall est vivant. Deux maisons d’édition vont rééditer son œuvre. Écoutez l’un de ses derniers poèmes, édité par Calligrammes (Quimper) quatre mois après sa mort, le 11 décembre 1981 :
« Ne me parlez pas de moi
Sur ma tête mettez une pierre
D’argile blanche
Et parlez-moi de la terre. »

Bloc notes paru dans la revue Place Publique  mars avril 2010

http://www.revue-placepubliquerennes.fr

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Louis-Marie Davy

Un portrait sensible de Xavier Grall par Ariel Nathan


Xavier_Grall_181Est-ce parce que les dimanches après-midi rennais, en cet hiver frisquet, peuvent paraître quelquefois propices aux idées sombres, que ce genre d’événement donne le sentiment de réchauffer  l’atmosphère ? En tout cas, l’avant première du documentaire d’Ariel Nathan, « Xavier Grall :  Lettres à mes filles », ce dimanche, aux Champs Libres, à l’iniative conjointe de France 3, du Musée de Bretagne et de « Comptoir du Doc » est un bel encouragement pour ceux qui n’ont pas renoncé à défendre, en Bretagne, une production audiovisuelle exigeante.
C’est un film choral. Xavier Grall vu et raconté par les femmes de sa vie. Françoise, son épouse, et ses cinq filles parlent en toute simplicité et sincérité de leur mari et père. C’est un portrait sensible, émouvant, sans complaisance. Elles se souviennent de son regard sur elles, petites filles plus ou moins sérieuses ou rebelles. Les a-t-il devinées si précisément ? Elles disent le retour en Bretagne après l’enfance à Sarcelles. Et leur fierté partagée dans la mémoire de ce père-là.
Alain Rémond, qui fut son confrère de plume, apporte sa vision du chroniqueur, du billettiste, et du poète qu’était Xavier Grall, tenant « Solo » pour l’un des grands poèmes de la fin du siècle dernier. C’est d’ailleurs sur la magnifique ouverture de « Solo » que se clôt le film d’Ariel Nathan. Comme une invitation à lire et relire Xavier Grall.
Deux projections au lieu d’une, pour cette avant première aux Champs libres à Rennes, pour cause d’affluence record ! Cela mérite aussi d’être souligné. Le documentaire, produit par Aligal, le mérite à coup sûr. Mais ce succès signale aussi la fidélisation d’un public autour de la production régionale. L’intelligence de la programmation de ces dimanches après-midi y est pour quelque chose : le film de Nathalie Marcaut « A la gauche du père » avait déjà rempli il y a quelques semaines cette confortable salle Currien (techniquement excellente).
Ce nouveau succès d’audience, outre qu’il réconforte ceux qui auraient pu craindre que Grall ne soit un peu oublié, augure-t-il de l’avenir du « produire en région » ?
Allez, même si l’hiver se refroidit, essayons d’y croire !

Louis-Marie Davy,  article publié sur le site de Fanch Broudic: http://www.langue-bretonne.com/

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Gabriel Quéré, ami de xavier Grall,  photographe de grand talent : c’est à lui qu’on doit les plus beaux portraits de XG.

« Bravo! Tu nous a mirontonné du gouteux…  Bien sûr, le marché fut bien fait. Puis, tout posé sur la table, et là vînt celui qui avait à introduire, en bon ordre et en bonne longueur, les éléments qui, boutàboutés, nous ont donné cinquante minutes de nostalgie, de tendresse, de joie. Du beau boulot.
On a dévalé la spirale des souvenirs d’un hier encore si frais: ces quatre filles et leur mère, qui représentait aussi la malheureuse absente, Véro, combien tu fus bien inspiré d’emprunter cette voie intime, pudique, en apparence facile mais en fait casse-gueule, pour faire vivre sous un  angle original notre Xavier et sa smala femelle.
C’était le créateur mais aussi le type simple aux prises avec l’au-jour-le-jour de la vie en famille. Voilà, je pense, ce qui n’a pas encore été montré (à ce point) dans la bibliographie de Xavier. Contraste entre l’élégance, la teneur des textes lus et la « quotidienneté » des souvenirs évoqués par ses filles. Intérêt de les entendre nous dire leurs déceptions, parfois, de lire ce que « papa » avait écrit sur elles dans ses bulletins.
Comment elles se voyaient appréciées, classifiées par le « redoutable » pater familias… Et Françoise, superbe reine-mère, quelle femme formidable!
Merci de m’avoir permis de m’associer un peu à ce film. »

photo Gabriel Quéré

 

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Un ami du Musée de Bretagne:

« Quelle affluence ! Grall n’est pas mort en tout cas pas dans la tête ni dans le coeur des gens !

Combien étions-nous, 600 ! 700 !… et cela pour un jongleur de mots et de pensées !

Ce film est vraiment « super », simple, vrai, pas d’effets pompeux, un travail d’une grande humilité et d’un profond respect, un grand hommage pour un grand poète. Bravo au réalisateurs et à tous les ouvriers et obscurs derrière.

Je me souviens de Garlone, nous disant : « – Ah ! Grall qu’est-il venu se perdre en Bretagne dans cette humidité… alors qu’il a ces problèmes de santé… »

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Je reste pantois devant tant de consensualité affichée (voir les réactions sur ton film « Lettres à mes filles » ).
çà ne te ressemble pas ; on ne donne plus de coup maintenant, tout le monde s’embrasse, se congratule ; on évite les conflits dans ce faux monde qui n’ose se regarder en face.

D’abord ton film ma fait découvrir un poète, un homme que je ne connaissais qu’à travers sa réputation bretonne et dont je n’ai rien lu jusqu’à ce jour ; j’ignorais qui plus est son « implication religieuse » ; le biais d’aborder le personnage à travers ses filles et femme est trés bien et en même temps nuit au but recherché tant parfois çà puise dans l’anecdotique ; c’est aussi cela qui donne un côté accrocheur (je ne dis pas raccoleur) au film avec son penchant consensuel. A l’issue du film, on connait plus ses filles que le personnage et son oeuvre.

Thierry Loriol

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Nathalie Marcault , le 25 janvier.

Je suis sortie de ton film avec une grosse boule d’émotions au creux de l’estomac.

C’est avant tout un beau portrait dont on remplit peu à peu les creux (de cet homme qui justement se définissait lui-même comme étant « en creux ») et dont on n’épuise évidemment pas le mystère.

Je me suis dit qu’elles avaient de la chance, ses filles, d’avoir eu un père qui leur a écrit et laissé de si belles lettres, même si elles trouvent l’héritage parfois un peu lourd.

Et quelle belle idée d’avoir abordé l’homme par ce biais, d’évoquer un poète par sa famille. Tu évites le portrait classique et c’est comme un dialogue qui s’établit entre elles et lui, par delà sa disparition. Il y a une très forte cohérence dans ton film. Elles ont eu bien raison de te faire subir un conseil de famille qui t’a donné l’idée de cette forme-là! Ce sont toutes (et leur mère aussi ) de très beaux personnages.

J’ai beaucoup aimé tous les visages de Grall, il est vraiment protéiforme, cet homme. La belle gueule romantique de la jeunesse, la dégaine beatnik et le visage incroyablement émancié des dernières années. Je n’ai jamais rien lu de lui, honte sur moi! et ça va entrer dans mon programme de lecture des prochaines semaines.

Quel souffle dans l’écriture! Sa poésie n’est pas bretonne, elle est cosmique donc universelle. Rémond explique d’ailleurs très finement ce lien entre la « celtitude » et la recherche d’absolu de cet homme qui rêvait sa vie avant de la vivre.

Nathalie Marcault, réalisatrice

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OUEST -FRANCE (page Bretagne, 21 janvier)

L’écrivain-poète disparu en 1981 était aussi le père de cinq filles. Dans un film, elles dressent son portrait.

C’est un regard original qui est porté sur un grand poète. Pas celui des critiques ou des exégètes, mais celui de ses cinq filles. C’est le plus beau regard, car le plus vrai.

Les cinq filles de Xavier Grall, « ses divines » comme il les appelait, parlent donc dans ce film, signé Ariel Nathan, de leur vie, jour après jour, et de leur poète de père. À Sarcelles d’abord, puis enfin en Bretagne, près de Pont-Aven, lorsque l’appel des origines, de la terre et de la mer, fut le plus fort.

Bien sûr, le club des cinq et leur mère admirent l’écrivain et le poète. Elles ne sont pas les seules. Journaliste, au Monde et à la Vie catholique, où il signe de délicieux billets sur sa petite tribu familiale, il est une plume reconnue. Grall en impose. L’homme est entier, traversé par des contradictions qu’il assume tant bien que mal, oscillant entre « le sens de la gravité de la vie, et l’appétit de tendresse ».

Ariel Nathan montre cette profondeur de l’âme de Xavier Grall, mais toute sa fragilité aussi. « Il avait toujours besoin de rêver d’autre chose. Ce n’était pas toujours facile à vivre », confie l’une de ses filles. Il leur apporte aussi l’essentiel : « Il voulait qu’on soit heureuses de toute façon ».

Le quotidien d’un poète n’est jamais simple. Ses filles évoquent encore cet homme « toujours un peu dans la tempête », puis la maladie qui le ronge. Presque trente ans après la disparition du poète, l’émotion est toujours là.

Didier GOURIN.


24
Jan
10

Carnet d’avant-première


 

Dimanche 24 janvier aux champs libres. Le stress de l’avant première.

C’est la première fois que je vois le film sur grand écran. Pendant des semaines, avec Bruno le Roux nous avons travaillé, en montage, sur un petit écran d’ordinateur. Le test de la salle, cela fait des noeuds dans l’estomac et d’autant plus que la famille Grall s’est déplacée en force. Catherine, Genevieve, Isabelle, Lucie, les maris, les enfants, les cousines, les amis et parmi eux Gabriel Quéré qui a su si bien photographier  Xavier. J’aperçois Henri Boulard, le copain d’enfance de Xavier, en classe avec lui à Saint Malo.

Pas simple d’ entrer aux Champs libres. Il  y a deux files : les invitations de France 3 et le public du Musée qui doit passer par les caisses pour retirer les billets.  C’est complet dès 15H 40. Certains commencent à râler et  Pascal Aumasson, le directeur du Musée, doit faire ouvrir le balcon et annoncer une seconde séance:  550 personnes dont la pluspart  sont là parce que le nom de  Xavier Grall signifie encore aujourd’hui quelque chose de fort. Merci à tous, « amis de la poésie, » d’avoir été là et d’avoir ainsi patienté.  Merci aux techniciens des champs libres d’avoir piloté cette seconde séance.Et au Musée de Bretagne d’avoir  exposé ainsi le film  avant sa sortie TV. Certaines personnes m’ont demandé pourquoi il n’y avait pas de débat, comme annoncé sur le programme. Le temps du débat viendra certainement, plus tard.




CV et filmographie

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Le Blog d’Ariel Nathan